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JULIE

prOjet 2027

JULIE  ou “UN RÔLE IMPOSSIBLE À JOUER"
de Emma Gustafsson et Laurent Hatat
librement inspiré du texte suédois de "Mademoiselle Julie" d’August Strindberg.

 

JULIE
de
Emma Gustafsson et Laurent Hatat

mise en scène
Emma Gustafsson


une production à venir d'anima motrix.
Le texte sera disponible au printemps 2025
Le projet verra le jour en 2027



 

RÉ-ÉCRIRE pour AUJOURD'HUI

Pourquoi “réécrire” ?
De tout temps les auteurices se sont imspiré.e.s des récits, des œuvres existantes. Voilà l’un des fondamentaux de l’espace culturel et intellectuel qui nous englobe : il est fait de croisements de chevauchements et de réinterprétations, que cela soit visible, assumé ou non. La tradition théâtrale française est plus timide sur la question de la réécriture des œuvres du passé, en tout cas de la fin du XIXe ou du début XXe. En Allemagne, par exemple, il est beaucoup plus fréquent de rencontrer une réécriture pour la mise en jeu d’œuvres de ces époques. Nous pouvons prendre pour exemple le trajet que le metteur en scène Thomas Ostermeier a mené avec les pièces d’Henrik Ibsen.

 

Réécrire pour aujourd’hui signifie pour nous la possibilité de redéployer la fable en lui donnant les éclairages, les approfondissements, les contradictions aussi qui nous semblent nécessaires pour rencontrer le public d’aujourd’hui.

 

LA PLACE DE FEMMES


La littérature théâtrale nordique la fin du XIXe ou du début XXe s’est beaucoup intéressé à la question de la place faite aux femmes dans la société. “Mademoiselle Julie”, la pièce de Strindberg en est un exemple marquant.
L’intérêt singulier que suscite cette œuvre chez nous, au-delà du sentiment de beauté sombre que dégage ce drame, se nourrit de sa problématique croisée : la question de la domination masculine est ici intimement mêlée à celle de l’infériorité sociale, le sentiment de classe. Ces deux (res)sentiments traversent, bouleversent les personnages de Julie, Jean et Christine. Ici, les interactions violentes entre ces injonctions, ces états, entrainent la catastrophe ultime : la mort de la jeune fille. Trajet en forme de parabole ancienne que l’on peut relier d’Antigone jusqu’aux posts les plus sombres des faits divers qui émaillent nos réseaux.


La pièce de Strindberg est belle et forte, pour autant elle n’est pas exempte des biais d’une époque qu’on voudrait révolue. Loin d’un réflexe muséal, le regard contemporain s’impose : c’est à notre sens le rôle que doit jouer l’entreprise théâtrale aujourd’hui : s’efforcer de parler à ses contemporains.

 

UNE PIÈCE EN DÉBAT


Dès lors, comment s’emparer de ce drame qui pose en termes violents la question du consentement et celle du rapport de classe ? Comment le dégager radicalement de sa gangue patriarcale, voire purement misogyne ? Dans cette version nouvelle, réécriture à quatre mains et débattue entre femme et homme, nous, Emma Gustafsson et Laurent Hatat, voulons explorer l’être au monde d’une jeune femme, au sortir de l’adolescence. Nous voulons mettre en lumière l’oblique des regards qui pèsent sur la destinée. Notre lecture se centre sur les obstacles que rencontre Julie. Comment devenir femme quand tous les piliers de la domination font barrage ?

Il s’agira pour nous d’écrire, non pas une “actualisation”, même si l’enjeu de la contemporanéité des personnages se pose – à travers leurs professions respectives, la nature de leur lien jusqu’à l’identité de l’évènement qui les réunit – mais il s’agit en premier lieu de cerner les mécanismes qui sont à l’œuvre, ceux qui le sont encore aujourd’hui, les mettre à nu dans leur efficience. Pour, enfin, les présenter au public. Dernier juge de notre action.
Pour ce faire, nous nous emparerons de l’intégralité du texte, en repassant par la retraduction si nécessaire, Emma Gustafsson possédant la langue suédoise. Nous nous autoriserons les emprunts et les ruptures.

 

Il s’agit d’écrire JULIE pour aujourd’hui.

COMPAGNIE anima motrix

 

CONTACT

Correspondance :

6 rue de Bouvines

59800 Lille

production.animamotrix@gmail.com

 

Siège :

Hôtel de Beaulaincourt

Rue du Tribunal
62400 Béthune

La Compagnie anima motrix est conventionnée par le Ministère de la Culture DRAC Hauts-de-France et la Région Hauts-de-France.

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